Deux gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions poursuivent sans relâche une voiture pilotée par une élégante quoique loufoque conductrice très pressée, avec la ferme intention de l’arrêter…En réalité, ils poussent deux fourches de mobylette reliées à une voiture artisanale digne des mythiques Bugatti des années 20, à quelques détails près : le tableau de bord est un mélodica, les phares sont des mégaphones et le moteur…un orgue de barbarie servant de support orchestral à une comédie musicale aussi déjantée qu’enlevée : Les gendarmes et leur « victime » chantent, dansent, accompagnent d’ instruments les plus inattendus les multiples rebondissements de cette histoire de fous qui nous plonge dans une ambiance musicale populaire aux paroles revisitées.

 A l’époque où nous vivons, alors que les « gardiens de la Paix » ont été remplacés par les « Forces de l’Ordre », nous nous sommes interrogés sur cette déshumanisation progressive qui a transformé la confiance en la maréchaussée en la peur du gendarme…Nous avons donc cherché à retrouver l’humanité et la fragilité de ces citoyens comme les autres qui exercent un métier si particulier, en mettant en exergue les divergences entre le rêve du petit garçon jouant  aux gendarmes et aux voleurs et la dure réalité d’un métier empêtré dans une administration détachée de toute utopie, le tout empaqueté dans un spectacle frais, inattendu, divertissant, sans amertume ni cruauté.